Article remiq à jour le 06/07/2020.
J’ai passé beaucoup de temps à expliquer à mes patients sur qui je devais pratiquer une intervention chirurgicale, puisque c’était ma spécialité, pourquoi je leur faisais faire un certain nombre d’examens et prendre des médicaments avant et après l’intervention. Je pense utile de donner ces explication à un large public de façon à ce que tous ceux qui le désirent puissent comprendre la démarche du chirurgien.
Contre quels risques devons nous avoir une attitude préventive?
– Allergie
– Problèmes cardiaques: cardiopathies vasculaires (infarctus, angine de poitrine), valvulaires ou arythmies
– Hémorragique: pendant l’intervention ou après l’intervention
– Infectieux: intervention sur terrain infecté; infection post-opératoire; diffusion de l’infection à distance
– Réactivité émotionnelle du patient pendant l’intervention
-Œdème post-opératoire
– Douleurs post-opératoires.
Nous devons donc avant l’intervention, si bénigne soit-elle, procéder à un interrogatoire complet du patient et demander des examens de laboratoire.
L’interrogatoire a pour but de savoir:
– si vous avez une maladie
– si vous avez une allergie à un produit
– si vous êtes hémophile ou hémogénique (tendance à saigner) ou si vous prenez un anticoagulant ou de l’aspirine
– si vous prenez des médicaments, pourquoi, lesquels, à quelles doses?
– si vous avez déjà subi une ou plusieurs interventions chirurgicales.
Les examens de laboratoire ont pour but de vérifier:
– votre formule sanguine
– la coagulabilité de votre sang
– vos constantes biologiques.
– En cas d’anesthésie générale, un électro-cardiogramme et un cliché thoracique sont indispensables.
L’ordonnance préopératoire peut comporter:
– Un antibiotique à large spectre pour prévenir une infection locale ou à distance.
– Un anti-hémorragique pour diminuer le saignement pendant l’intervention et prévenir une hémorragie post-opératoire.
– Un anxiolytique à prendre la veille au soir et une heure avant l’intervention pour diminuer l’appréhension du patient et améliorer les conditions de travail.
– Une prise unique d’un corticoïde une heure avant l’intervention pour prévenir une allergie ou un choc anaphylactique et pour diminuer l’œdème et les suites post-opératoires.
L’ordonnance post-opératoire peut comporter :
– La continuation de l’antibiotique pendant 4 à 5 jours
– Un anti-inflammatoire non stéroïdien pour lutter contre l’inflammation et la douleur durant la semaine qui suit l’intervention
– Un bain de bouche après chaque repas pour le maintien de la propreté du site opératoire à ne commencer que 24 heures après l’intervention pour ne pas détruire le caillot sanguin.
Des conseils post-opératoires: pour la protection du caillot
– Garder une compresse comprimée sur la plaie durant une heure après l’intervention
-Appliquer une poche de glace sur la joue pendant plusieurs heures en la renouvelant régulièrement
– Ne manger que des glaces le jour même, et manger semi-liquide les jours suivants, et ensuite ne pas manger du côté opéré jusqu’à la dépose des fils ou à leur chute s’ils sont résorbables.
Si ce protocole est respecté, les risques d’accidents et même les suites désagréables, comme les alvéolites, peuvent être complètement évités.