Le diagnostic de malformation artérioveineuse (MAV) est indispensable afin d’éviter tout risque pour le patient en cas de geste inapproprié.
Les MAV correspondent à des anomalies le plus souvent congénitales, résultant d’une erreur lors du développement vasculaire. Rarement acquises, elles sont caractérisées par une communication anormale entre artères et veines. Rencontrées dans tout l’organisme et plus particulièrement au niveau de la tête et du cou, elles affectent les maxillaires dans environ 5 % des cas. Les MAV mandibulaires ont une proportion de 1,5 % sur 100 000 et sont classées en tant que maladies rares.
Pathologie.
Elles se présentent classiquement sous la forme d’une tuméfaction mal limitée, de couleur rouge, pulsatile, chaude, pulsatile (important pour le diagnostic). L’aspect clinique et radiologique peut évoquer un kyste osseux solitaire, un granulome central, un fibrome améloblastique, un kyste anévrismal ou un hémangiome.
Diagnostic.
Il y a une certaine similitude avec un angiome osseux profond.
Le diagnostic différentiel se fait avec échographie-doppler, angioscanner, IRM et TDM. Une artériographie permet d’établir une topographie exacte de la lésion.
Traitement.
Chez l’enfant, lorsqu’aucun symptôme douloureux n’est déclaré, l’abstention est préférable avec un suivi régulier, car le MAV peut disparaître avec l’adolescence.
On peut tenter une injection coagulante ou sclérosante par voie intravasculaire afin d’obtenir une occlusion permanente du nid, des artères nourricières et des veines de drainage. Une résection peut ensuite être réalisée chirurgicalement.
Il faut surtout éviter un acte chirurgical intempestif, extraction d’une dent de lait à proximité, exérèse ou percement de la collection liquide, qui peut déclencher une hémorragie incontrôlable en cabinet dentaire, et possiblement fatale.