Le fibrome gingival est une tumeur rare: j’ai commencé mes études en 1955, nous sommes en 2017, et je n’en ai jamais vu!
Il a donc fallu que je fasse des recherches sur internet pour répondre aux questions d’une lectrice, ce matin, à propos d’un fibrome gingival. Peut être que j’en ai opéré en pensant que c’étaient des épulis, il y a 50 ans on ne faisait pas systématiquement d’examen anatomo-pathologique.
Il y a en effet une différence entre les deux, l’épulis est entièrement gingival alors que le fibrome peut contenir des tissus calcifiés issus du parodonte: fibroblastes, os, ou cément.
Au début, la prolifération part d’une papille gingivale, elle peut être pédiculée ou sessile. Elle dépasse rarement 2 à 3 cm et elle est recouvert d’un épithélium. Sa couleur est rose pâle ou plus foncé, et sa surface est parfois ulcérée.
Pour le différencier de l’épulis on l’appelle plutôt maintenant; « fibrome périphérique ossifiant » car il peut s’ossifier à partir des cellules osseuses qu’il contient.
Diagnostic différentiel.
Le granulome périphérique à cellules géantes y ressemble beaucoup:
A l’examen histologique, on trouve un tissu conjonctif vascularisé caractérisé par la présence de nombreuses cellules étoilées multinuclées.
Ne pas confondre avec l’épulis:
En réalité, seul l’examen anatomo-pathologique peut donner un diagnostic exact pour différencier ces tumeurs bénignes.
Le granulome pyogène est un peu plus facile à identifier:
Il est d’origine infectieuse, ce sont les bords d’une fistule qui bourgeonnent. On voit souvent ce type de bourgeonnement sur les dents de lait:
C’est donc le résultat de l’examen histo-pathologique qui donnera le diagnostic exact pour cette lectrice. Mais de toutes façons il est bien évident qu’il s’agit d’une tumeur bénigne.