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L’implant.

Article remis à jour le 01/07/2020.

Qu’est-ce qu’un implant?

Depuis une trentaine d’années, il existe des matériaux et des techniques implantaires fiables. Mais cela n’a pas toujours été le cas, et il nous a fallu des décennies d’échecs pour arriver enfin au résultat que nous cherchions. Quand je dis « nous », il s’agit bien de nous, car j’en faisais partie, j’ai eu effet le grand honneur de faire partie de cette génération de pionniers qui ont eu des espoirs et surtout des déceptions avant d’arriver au but. En ce qui me concerne, mon premier diplôme d’implantologie date de 1966, c’était des implants aiguilles en tantale, ça a marché pendant un certain nombre d’années, mais les implants finissaient par s’infecter et on était obligé de les déposer (j’ai entendu dire qu’il en restait quelques uns encore en bouche qui ont miraculeusement survécus). A Paris dès les années 50 une équipe de chercheurs posait déjà toutes sortes d’implants.

Cas d’un patient « historique » porteur de trois types d’implants: au maxillaire supérieur les plus anciens, des implants aiguilles, a la mandibule des implants lames au niveau molaires, et des vis au niveau mandibulaire antérieur. (implantdent.net)

Mais l’implant a toujours été un vieux rêve de l’homme: il parait qu’on a retrouvé des tentatives d’implants sur des momies de l’Egypte Antique.

En réalité, il n’y a jamais eu de rejet des implants au sens immunologique du terme. Il n’y a pas d’anticorps contre les implants. Les implants ne s’intégraient pas dans l’os et une infection s’installait autour, ou bien ne tenaient tout simplement pas mécaniquement dans l’os. Il a fallu comprendre pourquoi. et là, il va falloir vous reporter à mon article ICI.

Nos implants étaient à cheval entre le milieu interne et le milieu externe sans aucune barrière entre les deux, représentant donc un danger pour l’organisme qui pour se défendre, créait une membrane tout autour le la partie osseuse de l’implant, l’isolant ainsi du milieu interne, et lui ôtant toute chance de s’intégrer dans l’os.

Un suédois, le Dr. Bränemark, a trouvé la solution dans les années 70-75 mais n’a rendu  ses résultats publiques que dans les années 80, lorsqu’il a eu la certitude que ça marchait. Il a eu l’idée de poser des implants en deux pièces: une partie interne vissée dans l’os et une partie externe visée dans l’autre. La partie interne est posée en premier, elle est entièrement enfermée sous la gencive, et plusieurs mois après, lorsqu’elle est ostéo-intégrée, on refait une petite ouverture et on visse dessus la partie externe qui recevra la dent de remplacement. L’os à ce moment là est totalement étanche autour de la vis  en titane et il n’y a aucune infiltration microbienne dans le milieu interne.

empreinte en plâtre avec analoogues d’implants
Les différentes pièces à monter.
L »ensemble transvissé en place. (Jean Philippe Hauteville)

 Pour plus de détails reportez vous à l’article « remplacement d’une incisive centrale par un implant » par le Dr. Frédéric Manoukian, voir ICI.

 

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