Article remis à jour le 13/01/2020
J’ai déjà touché ce sujet dans différents articles, mais je vois par les questions qui me sont posées, que cela reste un problème sensible pour les patients (et surtout patientes) à qui l’on doit extraire des dents, et un motif d’angoisse pour les porteurs de prothèses mobiles.
Je continue à dire et à redire que la meilleure solution est une prévention très vigilante pour ne pas perdre ses dents. J’ai bientôt 85 ans et il ne me manque pas une seule dent, pas une dévitalisée, et à peine 4 caries qui m’ont été soignées à l’age de 15 ans. Si cela a été possible pour moi et mes enfants et petits enfants et pour ma femme et sa fille et ses petits enfants, c’est donc possible pour la majorité de la population, mais ça demande une très grande surveillance et des efforts d’hygiène particuliers. Ce n’est ni la chance ni le hasard qui fait qu’autour de moi, tout le monde a de bonnes dents, de même que la plupart des patients que j’ai eu en charge depuis leur enfance.
Bon il n’en reste pas moins que, pour des raisons diverses, qu’ il est inutile d’évoquer ici car ce n’est pas le sujet aujourd’hui, il y a 12 millions de français sur 66 qui portent des prothèses mobiles (1 français sur 5, soit 20%). D’après ce que j’apprends avec mon blog, c’est la même chose au Canada et en Belgique, et bien pire en Afrique du Nord!
Il faut donc trouver des solutions pour tous ce monde là! Et rassurez vous: il y en a!
Maintenant que j’ai dit ce que j’avais à dire (ça fait du bien!) entrons dans le vif du sujet.
Il y a 30 ans, j’aurais dit que ce sujet ne concernait que les édentés partiels et ne concernait nullement les édentés totaux. Mais maintenant que les implants, grâce à ma génération de praticiens, sont entrés dans la pratique courante, il est presque toujours possible de poser 2 ou 4 implants pour aider à la rétention de prothèses mobiles, si tant est que le patient puisse en assumer la charge financière.
Vous l’avez sans doute remarqué, vous mes fidèles lecteurs et lectrices, je ne parle pas beaucoup d’argent dans ce blog. Ce n’est pas ma vocation, j’ai choisi mon orientation professionnelle autrement, en éliminant toute prothèse ou soin dentaire de mon exercice, et en me consacrant entièrement et pleinement à la stomatologie. Je ne nie pas le problème, il existe, mais je considère qu’il ne me concerne pas: je suis une sorte d’expert, je donne toutes les solutions (que je connais), à vous de choisir en fonction de vos moyens.
Les crochets.
Les crochets tiennent sur les dents restantes et ne sont utilisables que pour les édentations partielles. Le tracé du crochet doit toujours se situer sous la ligne de plus grand contour d’une dent, de façon à rentrer un peu en force et faire ressort. Lisez ICI pour mieux comprendre.
Au laboratoire de prothèse, la ligne de plus grand contour est dessinée grâce à un paralléliseur:
Le crochet doit se situer pour sa partie travaillante, en dessous du bombé de la face vestibulaire, donc en dessous de la ligne tracées par le paralléliseur (ligne de plus grand contour de la dent) .
Toute force appliquée à une dent doit être compensée par une force contraire équivalente, sinon le crochet va déplacer la dent comme un ressort d’orthodontie.
Le crochet fil est façonné à la pince avec du fil d’acier de 7/10 de mm.
Les crochets cavaliers sont très utilisés en orthodontie:
Les crochets coulés:
Crochet R.P.I. (biodenthese.fr)
Les crochets coulés comportent souvent un petit taquet pour éviter l’enfoncement de la prothèse
Les crochets esthétiques:
L’inconvénient des crochets ACETAL est qu’ils sont très fragiles et qu’ils brunissent en vieillissant.
Le système VALPLAST semble plus fiable:
L’inconvénient des crochets VALPLAST est qu’ils recouvrent une partie de la gencive et qu’il peut y avoir des aliments qui passent en dessous.
Les attachements:
Les attachements peuvent être posés sur dents ou sur implants.
Les boutons pressions:
Attachements proximaux:
Le plus connu est l’ASC 52
Les Barres:
Elles peuvent être rondes (DOLDER), ovales (ACKERMAN) ou carrées.
La nouvelle tendance est plutôt aux barres carrées avec clavette de blocage.
Cet exposé a été réalisé avec la participation de Jean-Philippe Hauteville, prothésiste conseil. Bien sûr, il n’est pas exhaustif, il a eu surtout pour but de montrer que les solutions sont multiples et peuvent être adaptées à chaque cas.