Site icon Conseil Dentaire Dr.Hauteville

Capital dents et capital os.

Voila un concept moderne pour aborder les problèmes dentaires:
LE CAPITALISME DENTAIRE.
Je pourrais peut être me présenter aux élections?

Capital dents.

Nous naissons tous, sauf agénésies, avec 52 germes dentaires: 20 dents temporaires et 32 définitives. Ceci est le capital qui nous est génétiquement donné.

Quand je dis « capital », on peut l’entendre de deux manières différentes:
1° Avoir de bonnes dents, ne pas avoir mal aux dents, pouvoir rire de toutes ses dents, et séduire d’un sourire enjôleur, pouvoir manger ce dont on a envie sans se soucier si c’est dur ou si ça colle aux dents, bref pouvoir mordre dans la vie à pleines dents, est un capital inestimable dont les personnes n’ont pas toujours conscience.
2° Vu le prix des soins dentaires, des prothèses et des implants aujourd’hui, avoir de bonnes dents est un véritable capital au sens propre du terme, qui fait faire beaucoup d’économies en espèces sonnantes et trébuchantes.

Tous les millionnaires vous le diront: un capital doit être géré, sinon il fond comme une motte de beurre au soleil!

Comme pour toutes choses, les parents ont une grande responsabilité en la matière, puisque ce sont eux qui vont gérer ce capital durant l’enfance et l’adolescence, et  devront en rendre des comptes plus tard à leurs enfants.
Ils sont responsables aussi du « capital génétique » qu’ils leurs transmettent, mais ça, ils n’y peuvent rien!

Puisque nous sommes en plein capitalisme, pour une fois, parlons d’argent:
– il est bien évident que 2 visites de contrôle, remboursées par la Sécurité Sociale 2 fois par an avec éventuellement une ou deux petites caries soignées et remboursées, coûtent moins cher que des dents à extraire et à remplacer;
– il est bien évident qu’un traitement d’orthodontie, sans doute long et coûteux, mais remboursé en partie par la Sécurité Sociale, évitera des déchaussements et des pertes de dents plus tard et qu’en définitive ça coûtera moins cher que des prothèses et des implants;
– il est bien évident que le dentifrice et les brosses à dents pour un brossage bi-quotidien coûtent bien moins  cher que des soins dentaires, même si on utilise du fil de soie et des brossettes interdentaires.

Faites les comptes! Vous verrez!
Ouvrez un livret d’Epargne pour avoir toujours une réserve « dents ».

Il faut être avare de notre capital: ne pas le jeter par les fenêtres par des extractions sur un coup de tête au prétexte qu’une dent fait mal!

Lorsqu’un traitement d’ orthodontie l’exige, il ne faut pas hésiter à sacrifier les dents les plus faibles au profit des plus fortes.

Chaque fois qu’on peut sauver une dent, il ne faut pas hésiter à dépenser un peu d’argent pour la conserver et sauvegarder son capital.

Lorsque des dents manquent, les bridges nécessitent la mutilation de dents saines comme piliers. La pose d’implant, non seulement évite cette mutilation mais augmente le capital dents.

Les enfants doivent, dès qu’ils ont des dents, apprendre à les brosser, même si tout au début ça ne sert pas à grand chose, c’est l’habitude qui importe. Ils doivent dès l’age de 3 ans avoir un contact avec un dentiste 2 fois par an, même s’il n’y a rien à faire au début, c’est l’habitude prise qui compte.
Il importe d’être vigilant sur le syndrome du biberon (polycaries dues au contact prolongé de la tétine avec les dents). Toute carie, même sur une dent de lait doit être soignée.
A 6 ans, un contrôle approfondi est important car les premières molaires définitives poussent en arrière des dents de lait et on les prend souvent pour des dents temporaires. Les incisives de lait commencent à tomber aussi à 6 ans et sont remplacées par des dents définitives: il est important de contrôler qu’elles ont bien la place de se positionner.

La routine doit être prise:
– 2 brossages minimum par jour et passage du fil de soie après chaque repas,
– 2 contrôles annuels chez le dentiste.

Tant pis si vous trouvez que je radote et que je dis toujours même chose, je veux bien passer pour un vieux gâteux si le message finit par passer!

Et le Capital os? là c’est du nouveau!  Vous n’en avez jamais entendu parler? du coup je ne suis plus sénile…mais plutôt « in »?

Capital Os.

Ma génération a inventé les implants. J’ai commencé à faire des implants en 1966. Mais nous ne pouvons poser d’ implants que là où il y a de l’os!

Et là je ne m’adresse plus au grand public mais plutôt aux professionnels, car c’est à eux de préserver votre capital os. C’est au praticien de gérer le capital os, c’est lui le banquier et il en doit des comptes à son patient.
A chaque extraction, car malheureusement il y en aura quand même, ne serait-ce que des dents de sagesse qui ne trouvent plus de place dans nos maxillaires trop petits, il faut être économe en os. Ne pas retirer plus d’os que le minimum nécessaire, tirer des lambeaux pour pouvoir suturer, faire des comblement d’os artificiel chaque fois qu’il y a une possibilité. Bref! se comporter en véritables chirurgiens et pas en arracheurs de dents. On peut aussi faire des greffes d’os ou poser des membranes pour faire de la régénération guidée d’os.
Tout cela, pour laisser ensuite la possibilité de poser des implants.
Etre économe en os, c’est aussi laisser derrière soi des crêtes alvéolaires convenables pour pouvoir poser une prothèse mobile en dernière extrêmité.

Notons au passage que les crêtes alvéolaires ne se résorbent que lorsque les dents sont absentes; si on pose des implants, l’os alvéolaire continue à être stimulé et ne se résorbe pas.
Poser des implants préserve votre capital os!

Profitons au passage pour relever un petit détail qui a son importance: ce qui vaut pour un individu vaut pour une collectivité, et les assurances maladies feraient bien de réfléchir à la gestion de ces capitaux!
Si les actes de prévention étaient bien remboursés, les caisses maladies perdraient moins d’argent.
Si les contrôles réguliers étaient obligatoires sous peine de perdre ses droits, les négligents ne feraient pas payer à la collectivité le prix de leur négligence!

Vous ai-je convaincu? Dites moi ce que vous en pensez s’il vous plait.

Pour conclure, je vais quand même dire ceci:
une dent n’a pas de valeur en soi, elle n’est pas non plus cotée en Bourse; elle n’a de valeur que celle que vous lui accordez; si vous y tenez énormément elle a beaucoup de valeur, mais si vous n’y tenez pas ,elle ne vaut pas un clou!
A vous donc de décider…

Pourvu que l’Etat ne nous oblige pas à déclarer ça dans l’Impôt de Solidarité sur la Fortune!!!

Quitter la version mobile