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Dégagement chirurgical du moignon d’une dent fracturée.

Prémolaire fracturée sous le niveau de l'os alvéolaire

Article remis à jour le 02/07/2020.

Lorsqu’une dent se fracture, l’angle de cette fracture détermine la possibilité de récupération ou non de la partie restante de la dent. Le cas le plus favorable est quand le moignon restant est assez haut au dessus de la gencive pour pouvoir recevoir une reconstruction prothétique. Mais il arrive que la dent soit fracturée sous le niveau gingival, voire même sous le niveau de l’os alvéolaire.

Prenons l’exemple d’une prémolaire supérieure car ce sont les dents les plus fragiles qui se fracturent le plus souvent

Prémolaire supérieure fracturée sous le niveau gingival.

Pour pouvoir rattraper cette dent fracturée il va falloir faire une petite intervention chirurgicale pour ressortir le moignon de sa situation sous l’os et la gencive. On dit « allongement de la couronne clinique d’une dent » Cette intervention s’appelle aussi « élongation coronaire ».
On fait d’abord une gingivectomie à biseau externe du coté palatin. Puis on ouvre un lambeau* vestibulaire* en décollant la gencive attachée jusqu’au fond du vestibule*

Il est pratiqué un lambeau vestibulaire et une gingivectomie palatine.

On fait ensuite une résection osseuse vestibulaire et palatine à la fraise à os de façon à découvrir le moignon

On referme le lambeau vestibulaire en le repositionnant plus haut pour laisser le moignon apparent.

lambeau vestibulaire suturé en position haute

Il est préférable de poser dans la même séance une dent provisoire pour empêcher la gencive de repousser sur son ancienne position.

Après quelques semaines de cicatrisation, on peut commencer le travail pour la reconstruction prothétique définitive.

Il existe une autre technique non chirurgicale pour faire ressortir un moignon fracturé en dessous du niveau de la gencive: l’orthodontie. Cela consiste à sceller dans le canal de la racine fracturée un petit pivot muni de d’un anneau sur lequel on attache un élastique amarré à son autre extrémité sur une dent antagoniste*. Au fur et à mesure que le moignon sort, on change l’élastique pour un plus court. Cela demande quelque semaines, mais le résultat esthétique est meilleur car l’alignement de la gencive reste le même. La décision du choix entre les deux techniques dépend du contexte local, par exemple s’il y a une possibilité d’ancrage sur une dent antagoniste, et si la dent antagoniste ne risque pas d’être tractée elle aussi.

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