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Acceptation psychologique d’une prothèse dentaire.

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Question du jour:« Psychologie et porteurs de prothèses dentaires ».

La prothèse est un corps étranger inclus dans le corps humain. Tant qu’elle restera un corps étranger, elle sera mal acceptée. Il faut que le patient l’intègre comme faisant partie de son propre corps pour qu’elle soit bien tolérée. A ce moment là, il oublie que c’est un corps étranger et elle fait part de lui même.

Lorsque le praticien pose la prothèse dans la bouche du patient, elle est un prolongement de lui même dans la bouche du patient. Il faut donc qu’elle soit l’objet bon, venant de la bonne personne. Une personne mauvaise ne peut pas se prolonger en un objet bon. Il est donc indispensable que le transfert patient praticien soit positif, il nous est impossible de travailler dans le transfert négatif.

Cela veut dire que si vous n’avez pas entière confiance dans votre praticien, ou s’il vous est antipathique ou si vous pensez qu’il est malhonnête, bref s’il ne vous plait pas, les chances que vous tolériez bien la prothèse sont très compromises. Choisissez un praticien qui vous plaise, car seul un bon praticien (c’est à dire la bonne mère) saura donner les soins qui conviennent (à l‘enfant que nous restons toute notre vie).

Cela dit, il faut quand même que le praticien soit compétent.

Voir: article Vivre avec une prothèse mobile.

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Albert HAUTEVILLE Né le 17 Octobre 1935 au Caire en Egypte. - 1949/1955 Etudes de la 4ième à la terminale au LYCEE BUFFON PARIS. - Baccalauréat 1ière Série Moderne M’. - Terminale Sciences Expérimentales. - 1955 PCB 4Certificats : Physique, Chimie, Biologie animale et Biologie végétale. - 1960 DIPLOME CHIRURGIEN DENTISTE Faculté de médecine de Paris + cursus libre Externat Médecine 2 ans. - 1960 à 1962 Service militaire : Ecole d’Officiers de Reserve et Exercice professionnel hospitalier (Hôpital Hyacinthe Vincent à Dijon) - 1960 Exercice privé à Dugny - 1964 à 1981 Exercice privé à Tremblay en France - 1966 à 1973 Attaché de consultation Hôpital Ste. Anne à Paris - 1966 à 1976 Formation en Sophrologie - 1967 Diplôme Implants Aiguilles - 1969 Certificat d’Enseignement Supérieur en Parodontologie - 1973 Création d’un Service de Parodontologie à l’Institut Eastman à Paris - 1973 à 1983 Formation en Occlusodontie en particulier avec les professeurs JANKELSON et RAMFJORD - 1974 Doctorat en Chirurgie Dentaire - 1974 Doctorat en Sciences Odontologiques - 1975 Nommé Expert auprès de la Sécurité Sociale - 1976 à 1984 Assistant à la Faculté de Paris V René Descartes Odontologiste Assistant des Hôpitaux de Paris - 1976 Chargé de cours au Diplôme Universitaire d’Implantologie Paris V - 1978 Diplôme Universitaire en Chirurgie Buccale Paris V - 1979 Diplôme d’Etudes et de Recherches en Odontologie, Paris V - 1981 Exercice en Cabinet privé à Paris 17ième - 1983 Publication du livre Manuel de Chirurgie Buccale Ed. Prélat - 1994 Exercice en Cabinet privé à Paris 8ième - 1996 Diplôme Universitaire Parodontologie Paris VII - 2001 Départ à la retraite - 2011 Création du blog Conseil Dentaire Dr. Hauteville 5.000 pages lues par jour avec un maximum à 7.000 Publication du Dictionnaire Lexique Dentaire Illustré Publication de Petit Atlas d’Anatomie Dentaire Publication du Petit Atlas de Dermatologie Buccale - 2019 Auteur du Etude sur la vie du Prophète Moïse intitulée Moïse et Toutankhamon. A fait 18 ans de psychanalyse personnelle et des formations en hypnose, sophrologie, training autogène, Gestalt-thérapie, bio-energie, sexologie, et dynamique de groupe. Son fils Jean Philippe Hauteville, Prothésiste Conseil, apporte sa collaboration à la réalisation de ce blog, au niveau de tout ce qui concerne la prothèse dentaire. Le Dr. Hauteville, retraité depuis 2001 souhaite mettre ses connaissances et son expérience à la disposition de tous ceux qui le désirent, professionnels ou grand public, et répondre aux questions que voudront poser les lecteurs directement sur le blog. Publier des articles, regroupant les réponses aux interrogations des patients durant 40 ans, et des cours pour les étudiants en odontologie rendus accessibles à tous.

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  1. Mon calvaire a commencé dès mon enfance……… Aujourd’hui j’en suis à deux prothèses mobiles, dont l’inférieur avec 2 implants. Les travaux ont commencé en janvier 2012, (après avoir reçu un petit héritage)(j’avais déjà une prothèse complète en haut) Après 6 ans de : « il faudra penser que vos dents ne vont pas tenir éternellement…. il existe les implants » —— « Ah ! non vous prenez du bisphosphonate » —— « le bisphosphonate n’est plus un problème, mais c’est un collègue qui vous fera les extractions, le confrère n’a pas voulu faire les extractions »—–Janvier 2012, les extractions sont faites par lui et le processus s’engage. Il y a deux semaines j’ai enfin des dents de fortes douleurs, « c’est nécessaire, on peut améliorer mais il faudra vous habituer, votre gencive est tellement rétractée au fond que cela ne peut que vous faire mal » Il a amélioré. Les appuis du font sont toujours douloureux, ma lèvre à la base est irritée par le frottement sur la résine, les dents de l’appareil supérieur, qui a été refait, me blessent la lèvre inférieure , je me mords les joues, je me mord la langue.
    Je suis quelqu’un qui supporte la douleur, pour avoir eu d’autres problèmes.
    Je n’ose le déranger, car « il a d’autres patients, sa salle d’attente serait pleine de gens comme moi qui viendraient pour des ajustements….. »
    J’ai un mal fou a enlever la prothèse pour la laver, y a-t-il une façon de faire pour une prothèse avec implant ?

    Merci pour vos articles et votre disponibilité

    • Bonsoir, si la salle d’attente de votre dentiste est pleine ce n’est pas votre problème, c’est le sien, il gère mal son carnet de rendez vous. Le prix que vous payez votre prothèse inclut les retouches et le « service après vente ». Ce n’est pas tout de poser des prothèses, il faut avoir un peu de respect pour les patients (surtout lorsqu’ils souffrent). Il est fort possible que vous imaginiez tout cela et qu’en réalité votre dentiste soit tout à fait disposé à vous recevoir. Sinon, ce serait tout à fait contraire à l’éthique professionnelle que j’ai défendu toute ma vie durant. Allez voir votre dentiste: il doit vous recevoir. Et arrêtez de croire que vous êtes coupable (de le payer une fortune). Bien cordialement.DR.AH.

      • Merci pour ces encouragements, c’est vrai que je me sens peut-être « redevable », alors que cela devrait, peut-être, être le contraire. Je n’ose pas lui dire ce que je ressens de peur de sa réaction et ne connaissant pas d’autre chirurgien dentiste qui accepterait de continuer son travail, travail que je lui ai entièrement réglé avant même la fixation de l’implant sur la prothèse.

        Merci beaucoup de votre encouragement.

  2. moi aussi j’ai deux implants et un bridge fixe de 4 et deux a coté dont il va me mettre des plaquettes et de l’autre coté un bridge fixe de 3 travaillé en deux fois les gencives et dévitatilisees je pensais qu’il m’aurait commander des provisoires, mais non, il m’a dit aujourd’hui c’est le définitif la prochaine fois, et la couleur, j’insistera à voir le modèle, mais je crains de la forme ! merci de m’aiguiller !

  3. Bonjour mes dents du haut sont toutes déchaussées on en a déjà arraché 10 en 3 fois, on doit m’arracher les 5 de devant vendredi et me mettre directement la prothèse.
    Je suis complètement paniquée, la dentiste a dit que je souffrirais beaucoup durant 10 jours, que je devrais prendre des antidouleurs alors que mon estomac ne les supporte pas et qu’en plus je devrais m’habituer à cette nouvelle prothèse (j’en ai déjà une petite de 2 dents en ce moment). J’ai peur d’avoir trop mal, de ne pas supporter la prothèse en bouche et de ne rien savoir manger.
    Merci de votre réponse.

    • 5 millions de personnes portent des prothèses totales en France, ce qui fait 9% de la population, et probablement 25 ou 30% des prothèses mobiles. Ils ont franchi le passage difficile et s’y sont habitué, pourquoi pas vous?

  4. j’ai + de 50 ans aujourd’hui. Je crois que j’ai toujours eu une prothèse. Au début pour « redresser » les dents, qui étaient très avancées. Je suis tombée j’avais 7 ans, cassé les 2 incisives. Le dentiste m’a mis une pâte durcissante pour imiter la dent, mais la partie dentaire a noirci. Quelques années plus tard, une des racines était touchée (kyste ou abcès je ne sais pas) et il a fallu extraite la dent. J’avais 12 ans. J’entends encore une dame dire à ma mère « oh lala … surtout pour une fille »… J’ai eu une enfance difficile avec un père brutal avec moi, je posais peu de questions. La dent a été extraite à l’hop Lariboisière, dans un boxe. Une infirmière passe et voit mes larmes. – pourquoi tu pleures ? je réponds « on va se moquer de moi ». Elle me dit « on ne va pas te laisser comme ça… » Je sens toute sa gentillesse, sa compassion, elle m’offre du thé. Je reçois de ma mère (qui croit bien faire !) un livre de savoir-vivre au féminin, Virginie a 14 ans, cheveux longs, dents magnifiques, reçoit ses nombreux amis, organise sa garde robe, apprend à se maquiller léger… j’ai envie de me cacher. Au collège, ma mère a prévenu la prof principale et je suis au 1er rang pour que les autres ne voient pas, les profs ne m’interrogent pas, je ne vais pas au tableau. 15 jours ou un peu plus passent et j’ai un « petit appareil » qui remplace ce trou, l’autre dent est noire. La « fausse dent » je la trouve magnifique. A 20 ans, la dent noire a un problème à son tour, le dentiste l’extrait, l’appareil aura donc 2 jolies dents. J’arrête de fumer et je ne reprends pas. J’ai 20 ans, un homme me sourit… oui mais y’a ce problème dans ma bouche (qui pour moi n’en est pas un)… je suis du style « franc jeu », je lui dit… il s’en fout, il n’est pas parfait non plus, bon on s’est mariés depuis… Ensuite, mauvais terrain et dentition déjà hypothéquée (enfance mal vécue, mauvaise hygiène alors, couronnes dès 15 ans, etc.) + grossesses + pas de bol…
    J’ai fini par faire faire un bridge, du coup complet en haut (j’avais 35 ans). Ne pas avoir d’incisives me pesait un peu. C’est idiot mais quand on est hospitalisée, le brancardier vous parle et je n’arrivais pas à assumer le fait d’être édentée devant. Les dents du fond c’est différent, mais devant…
    Bridge complet. Sur les dents « du fond » il y a eu des problèmes au fil du temps, pourtant mon dentiste est minutieux et compétent… et je me retrouve à nouveau avec un appareil pour ces dents du fond, que je tolère bien. Finalement, ça fait partie de moi depuis toujours, ça me semble propre, moins cher c’est vrai (je pourrais m’offrir des implants, mais pas tout le haut en implants ! et le temps / contrainte aussi pour les implants me fait un peu peur). Voilà, cette histoire de dents, pas finie car tous les 2/3 ans un problème se déclare dans cette bouche faite de prothèse, bric et broc… je l’accepte plus ou moins facilement, mais l’appareil, ça fait vraiment partie de moi. C’est très bizarre car quand on m’en a remis un (vers 45 ans) je retrouvais un truc familier, comme si finalement c’était mieux avec. Bizarre.
    Les relations avec le dentiste, je me dis c’est aussi de l’art ce métier, je n’aime pas l’aspect financier car l’argent sert à juger / estimer les personnes, et cette partie là ne se retrouve pas autant dans les autres domaines de la santé… enfin il me semble. En tous cas merci pour votre blog que j’ai beaucoup consulté quand mon fils a dû se faire extraire les dents de sagesse (et pour lui ça s’est bien passé).

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