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Les traumatismes dentaires.

       Les traumatismes dentaires sont extrêmement fréquents , et surtout chez les enfants. Les dents temporaires ou les dents définitives peuvent être concernées.

      Les maxillaires font partie des os de la face, qui eux mêmes sont intimement liés et même soudés aux os crâniens. Les traumatismes quels qu’ils soient sont toujours plus graves sur les tissus durs qui n’ont pas une enveloppe musculaire ou graisseuse qui les protège. Il est donc très fréquent que les dents subissent des chocs violents

Surtout dans tous les cas de figure, n’oubliez pas de faire une déclaration à votre assurance santé, à votre assureur automobile, à l’assurance scolaire, ou à votre assureur multirisques, posant toutes les réserves en ce qui concerne l’avenir des dents, même si les dégâts immédiats semblent minimes. Les complications peuvent survenir des années après.

      Bien évidemment, ce sont les incisives les plus exposées et donc celles qui subissent le plus souvent des chocs.

Traumatisme des dents temporaires de lait.

Bien sûr, les enfants reçoivent beaucoup de chocs, et quand ils commencent à marcher ils ont déjà les 8 incisives en place. Heureusement leur petite taille et leur faible poids font que les chocs sont souvent sans conséquence, mais s’il a une fracture d’un rebord incisif ou un enfoncement d’une dent dans l’os , il ne faut surtout pas minimiser l’accident sous prétexte qu’il s’agit d’une dent de lait. La dent peut se mortifier sous l’effet du choc et provoquer à plus ou moins long terme un abcès. Lors d’un enfoncement, le germe de la dent définitive correspondante peut être endommagé. Il faut donc consulter chaque fois qu’il y a un dommage apparent sur les dents ou s’il y a eu un saignement autour de la dent.

      Une dent qui devient grise à terme après un choc est une dent en cours de mortification ou déjà mortifiée: il est très important de la soigner avant qu’elle ne se sur-infecte. Si vous en avez la possibilité, consultez plutôt un pédodontiste.
En cas de forte mobilité de la dent, il peut être utile de poser une petite ligature pour  maintenir fermement la dent en place pendant quelque semaines.

      Suivant l’âge de l’enfant, si la dent accidentée est proche de la date de sa chute, il vaut mieux l’extraire plutôt que de prendre le risque de la laisser s’infecter.

Traumatismes des dents définitives.

      A partir de l’âge de 6 ans, les enfants ont des dents définitives et en particulier des incisives qui sont particulièrement exposées aux chocs.

Luxation totale d’une dent
      Lors des accidents de la route et souvent lors des chutes des enfants en skate-board ou en patins à roulette, il n’est pas rare que des dents soient complètement expulsées. Il est très important alors de récupérer la ou les dents et de les mettre à tremper dans du sérum physiologique ou à défaut dans du lait. Les secours d’urgence d’ailleurs le font systématiquement maintenant. S’il y a des fractures associées, il est bien évident que le blessé doit être transporté dans un service hospitalier où le problème dentaire sera pris en charge avec l’ensemble des dégâts traumatiques. Mais si le traumatisme est uniquement dentaire, vous pouvez consulter en urgence un chirurgien dentiste qui devrait vous recevoir en priorité ou vous orienter vers un spécialiste en chirurgie buccale.
      Suivant l’age de l’accidenté, l’attitude peut être différente. Chez les enfants, on ne peut pas encore poser d’implants, la meilleure solution est la réimplantation de la dent dans son alvéole et la contention aux dents voisines durant 6 à 8 semaines. Nous savons que les réimplantations faites dans de bonnes conditions marchent mais que le résultat dépend surtout du temps que la dent est restée hors de son alvéole: plus le temps est long et moins il y a de chances de réussite. De toute façons nous savons par expérience que même en cas de réussite, la dent réimplantée ne durera pas plus d’une dizaine d’années: il y aura une rhizalyse progressive et irréversible. Mais l’avantage est d’abord d’avoir gagné 10 ans et ensuite d’avoir une hauteur d’os suffisante pour poser un implant, et l’os laissé après rhizalyse est toujours  très dense.
      La dent réimplantée doit être dépulpée et faire l’objet d’un traitement endodontique avant d’être remise à sa place. Il est préférable d’utiliser une pâte à obturation radiculaire résorbable et de ne pas poser de cônes de gutta-percha pour que le matériau accompagne la résorption de la racine.
Chez un adulte, le problème est de se décider pour la pose immédiate d’un implant dans l’alvéole dés-habité, ou si l’on temporise en réimplantant la dent, reportant ainsi la pose de l’implant d’une dizaine d’années.

Fracture coronaire totale.

     Suivant l’angle du choc et la densité de l’os, la dent peut se fracturer plus ou moins au niveau de collet. Si la fracture est très en dessous du niveau de la gencive, il faut extraire la dent. Si la fracture est un peu en dessous du niveau de la gencive, il faudra envisager une technique d’allongement voir: ICI.

    Si la fracture est au ras de la gencive, on pose une dent à pivot provisoire, et on décide de la pose d’une dent définitive. Mais dans tout ces cas il faut faire d’abord le traitement endodontique de la dent.

Fracture coronaire partielle.

Généralement, il s’agit de la fracture d’un angle incisif: il faudra évaluer la proximité de la pulpe. Si elle n’est pas touchée ou si elle n’est pas trop proche, on fait une reconstitution de la couronne avec un matériau composite. Si la pulpe est concernée, ou très proche on peut tenter un coiffage pulpaire avec de la biodentine et une reconstitution. Voir ICI!

Si le coiffage échoue ou si la pulpe est trop atteinte, on se retrouve dans l’obligation de dévitaliser la dent et donc à plus ou moins long terme de poser une dent à pivot.

Fracture ou fêlure radiculaire.

      La fracture d’une racine, quelle qu’en soit la cause, est irrémédiable et impose l’extraction. Sur une dent pluri-radiculée, on peut pratiquer une hémi-section, extraire la racine concernée et conserver le reste de la dent en vue de servir à une reconstruction prothétique.

      Comme vous pouvez le constater, les fractures dentaires sont toujours très préjudiciables et à prendre au sérieux. Il est préférable de prendre un certain nombre de précautions, par exemple ne pas aller aux auto-tamponneuses avec un médaillon lourd autour du cou, ne pas faire de sport violent sans un protège-dents et de prévoir des casques avec mentonnière chaque fois que cela est possible.

    Vérifiez que vos contrats d’assurance couvrent les frais dentaires en cas d’accident.

 

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