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Les facteurs pré-disposants aux parodontopathies.

Les facteurs pré-disposants aux parodontopathies:
depuis toujours, on a pensé que si nos parents ont perdu leurs dents précocement par parodontite, nous avons plus de risques de perdre aussi nos dents de la même manière.

Je n’y croyais pas trop, mais c’était, et est toujours, très répandu dans le grand public.

Depuis 1990 des recherches ont eu lieu sur ce sujet et ont abouti à un test génétique fiable, le PST (Periodontal Suceptibility Test), qui indique le risque héréditaire génétique de développer une parodontopathie.

Il y a donc une certaine part d’hérédité dans les maladies parodontales, mais d’autres facteurs sont prépondérants pour le développement des maladies parodontales. Il faudrait une thèse complète pour épuiser le sujet, mais pour mes lecteurs je vais faire un résumé.

1° L’HYGIÈNE.
Une hygiène insuffisante, ou parfois même inexistante, ou tout simplement mal adaptée, peut être la cause prédominante d’une parodontite.
J’ai largement traité le sujet: voir ICI!

2° L’AGE.
Évidemment, les personnes âgées sont plus exposées. Mais certains âges sont critiques, par exemple chez les adolescents qui négligent l’hygiène et ont des problèmes d’évolution des dents de sagesse. Des dégâts parodontaux à cet âge peuvent laisser une prédisposition.

3° LE SEXE.
Il semblerait que sur toute une vie, les hommes soient plus touchés que les femmes. Peut être parce qu’ils prennent moins soin d’eux même et ont une moins bonne hygiène. Mais les femmes traversent des périodes difficiles qui peuvent laisser des séquelles irréversibles: menstruations, grossesses et ménopause.

4° LA RÉPONSE IMMUNITAIRE INDIVIDUELLE.
Il serait trop long d’entrer dans le détail, mais il ne fait aucun doute que certaines personnes résistent mieux que d’autres à la maladie parodontale, en fonction des immunoglobulines présentes dans la salive, ou du système immunitaire général.
Par exemple les immunodéprimés (SIDA ou autres) sont très nettement plus exposés.

5° LE RISQUE GÉNÉTIQUE.
Nous en avons parlé dans l’introduction, le Periotontal Suceptibility Test, permet maintenant de savoir quelle sont les personnes génétiquement exposées.
Quel est l’intérêt de ce test? Ce test permet, grâce à un prélèvement cellulaire réalisé sur la face interne de la joue, d’étudier la séquence nucléotidique des gènes. Une variation de cette séquence est à l’origine d’une production accrue de facteurs inflammatoires appelés interleukines. Ces patients PST Positifs auraient un risque de développer des maladies parodontales sévères, de 6 à 18 fois supérieur en fonction de leur âge. Ces patients présenteraient également un risque de récidives supérieur.
Ce test a également une valeur de pronostic. Il peut-être utilisé dans des cas complexes où le traitement parodontal sera associé à un traitement prothétique ou orthodontique. On ne prendra pas alors le risque de conserver des dents avec des lésions parodontales sévères en raison de la susceptibilité du patient. La maintenance de ces patients sera plus stricte.

6° LE RISQUE BACTÉRIEN.
Il existe aujourd’hui des tests utilisables au fauteuil pour mettre en évidence les principales bactéries pathogènes dans la plaque sous gingivale.
Ces tests diagnostic, Méridol, Paro-diagnostic, réalisés sur un ou plusieurs sites ou sur  plusieurs sites, permettent d’identifier les sites infectés. Ils aident à choisir l’antibiothérapie la mieux adaptée.

7° LE STRESS.
Le stress contribue à un affaiblissement du système immunitaire, et peut agir directement en bouche par l’accentuations de tics de succion ou autres, et de bruxisme.

8° LE TABAGISME.
Il agit, encore une fois, sur le système immunitaire, et agit localement, car la nicotine a une action vasoconstrictrice qui empêche une bonne vascularisation des tissus parodontaux.
La température de la fumée est de 70° alors que les albumines de la cellules sont coagulables entre 53° à 58°. Le dépôts de goudrons sur les tissus dentaires compliquent l’hygiène et favorisent le dépôt de plaque et de tartre. La nicotine favorise le développement de souches bactériennes plus virulentes.
Arrêter de fumer améliore le pronostic par une meilleure réponse au traitement.

9° LES FACTEURS ENDOCRINIENS ET SYSTÉMIQUES.
Le diabète. Le diabète et la parodontite sont 2 maladies chroniques qui interagissent l’une sur l’autre : le diabète est un facteur de risque susceptible de favoriser le développement d’une parodontite et inversement, l’infection parodontale semble avoir une influence sur l’équilibre de la glycémie. De plus, la cicatrisation est toujours difficile chez les diabétiques, et la réponse au traitement en sera automatiquement moins bonne.
Les changements hormonaux, avec les gingivites pubertaires, menstruelles, gravidiques et ménopausiques, sont à prendre très au sérieux car les séquelles peuvent être irréversibles.

10° LES TRAITEMENT ORTHODONTIQUES.
Les traitement d’orthodontie, s’ils sont trop brutaux peuvent être de cause de parodontopathie, et surtout il peuvent être l’occasion des gingivites dues aux difficultés d’hygiène. Ils peuvent aussi être cause de rhizalyses, parfois très marquées surtout au niveau des incisives.

Cette liste, bien sûr n’est pas exhaustive, et si j’en ai oublié…je vous invite à le signaler en commentaire.

 

 

 

 


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