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La desmodontite post-endodontique.

Article remis à jour le 25/03/2018.
La desmodontite post-endodontique est une douleur à la pression des dents qui viennent de subir une obturation radiculaire.

Après dévitalisation d’une dent ou pendant la période entre les séances de soins pour dévitalisation, il se produit souvent une crise douloureuse que les patients ont du mal à comprendre.
Je pense utile de faire le point là dessus pour éclaircir les idées, car je reçois beaucoup de questions à ce sujet..

Lisez, ou relisez d’abord  ICI , svp.

Nous appelions cette petite crise douloureuse « mono-arthrite médicamenteuse », mais je préfère l’appeler « desmodontite post-endodontique », parce qu’elle n’est pas forcément due aux produits utilisés, elle peut être aussi provoquée par les instruments, par un dépassement de pâte ou par un refoulement bactérien à l’apex de la dent. Le seul fait d’introduire des instruments dans les canaux peut la déclencher

La douleur de la pulpite, qui généralement a motivé la consultation du patient, est une douleur au froid et chaud, et une douleur qui apparaît surtout en position couchée.
La douleur de la desmodontite est une douleur essentiellement à la pression et au contact.
Les patients ont du mal à accepter d’avoir encore mal après avoir consulté le dentiste, d’autant que la douleur a généralement cessé après la première séance.
Lorsque le patient n’avait pas mal avant la dévitalisation, il accepte encore moins d’avoir mal après.
Il faut donc systématiquement remettre au patient un imprimé lui expliquant pourquoi il risque d’avoir mal, et que cela ne serait que pour quelques jours, et prescrire systématiquement un anti-inflammatoire pour traverser cette crise sans trop d’inconfort.
S’il y a un œdème qui pourrait faire penser à un refoulement bactérien à l’apex, la prescription d’un antibiotique sera aussi nécessaire.

Cette petite crise de desmodontite dure entre 4 et 8 jours et cède généralement assez bien aux anti-inflammatoires et n’est nullement inquiétante, en dehors de l’inconfort qu’elle provoque. Il peut arriver qu’elle se prolonge quelques semaines. Il est important que le patient soit prévenu à l’avance car il accepte  alors beaucoup mieux ce petit désagrément.

Lorsqu’il y a un dépassement de pâte obturatrice, ce qui est de plus en plus fréquent, la crise peut durer plus longtemps.
En cas de dépassement important ou dans des secteurs anatomiques provoquant des complications, il faut avoir recours à une chirurgie apicale pour retirer l’excédant de pâte.

En cas de forte crise rebelle, il faut  avoir recours aux corticoïdes.

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