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HISTOIRES DE DENTISTES. Le diamant.

Le diamant d’Auschwitz.

Bon! C’est l’heure de la récré! Je vais vous raconter une histoire. Une histoire VRAIE! vous aurez sans doute du mal à le croire, mais elle est absolument vraie.

J’étais enseignant dans un centre de soins dentaires, rue de La Tour D’Auvergne, dépendant de la Faculté d’Odontologie de Paris V, ancienne Ecole Dentaire de Paris.
Un matin, une étudiante arrive de bonne heure avec son oncle, qui avait une chique comme un oeuf de Pâques. Le consultant de garde le reçoit et diagnostique une mortification sur une molaire inférieure qui portait une grosse obturation en amalgame. Il dit à l’étudiante de monter avec son oncle au service d’endodontie, ce qu’elle fait aussitôt. L’enseignant du service confirme le diagnostic et dit à la jeune fille de retirer l’amalgame et de l’appeler quand ce sera fait.
La jeune fille commence à retirer l’amalgame avec une fraise spéciale pour ce travail, et au bout de 30 secondes la fraise se casse. Elle change la fraise qui au bout de 30 secondes se casse également. Elle demande à un copain qui travaillait sur un fauteuil voisin du sien s’il n’aurait pas une fraise à amalgame neuve à lui prêter car les siennes sont usées et se cassent. Il lui en donne une mais celle là se casse aussi au bout de 30 secondes. Désappointée, elle appelle l’enseignant qui lui dit: » mais utilisez donc une fraise en carbure de tungstène! »et sous les yeux étonnés de l’enseignant, la fraise casse aussi. Il lui dit « vous êtes vraiment trop maladroite, utilisez une fraise diamantée », mais la fraise diamantée se casse aussitôt! L’enseignant s’énerve, et dit: « c’est inadmissible d’arriver en cinquième année et ne pas savoir se servir d’une fraise, donnez moi une fraise diamantée neuve, je vais vous monter comment on fait! ». Malheureusement pour lui la fraise se casse instantanément et il crie exaspéré: « mais qu’est qui se passe, cet amalgame est plus dur que du diamant?!! » Et le patient se met à gesticuler dans tous les sens en poussant des onomatopées la bouche ouverte, des larmes plein les yeux. On le libère de la pompe à salive pour qu’il puisse s’exprimer et il dit en pleurant : « mon diamant! ». Entre-temps, tous les autres étudiants avait abandonnés leurs patients et étaient groupés autour et il raconta son histoire à l’assemblée médusée.
« Je suis d’une famille juive qui vivait dans un ghetto en Allemagne avant la deuxième guerre mondiale. Lors qu’après l’avènement d’Hitler et du nazisme, les choses ont commencé à mal tourner pour les juifs, notre père a réuni ses enfants et leur a donné à chacun un diamant en leur disant que c’était facile à cacher et avait une grande valeur et qu’il valait mieux avoir ça en prévision de ce qui pouvait arriver. Je ne sais pas ce que mes frères et sœurs en ont fait, mais moi j’ai eu l’idée de  cacher le diamant dans une dent et je suis allé voir une amie dentiste en qui j’avais confiance pour qu’elle me le mette dans un plombage. La guerre est arrivée et nous avons tous été déportés dans des camps de concentration. Tous sont morts sauf moi. J’ai survécu grâce à mon diamant! J’y pensais tout le temps: je me disais je sortirai d’ici et je serai riche avec mon diamant. Cela m’ a donné la force de supporter toutes les épreuves et je me suis retrouvé à la fin de la guerre à Paris avec mon diamant dans la dent! Première visite : chez le dentiste en vue de récupérer mon diamant. Grande surprise: pas de diamant dans la dent que je lui indique, ni dans une autre que je crois être la bonne, ni dans une troisième. Il a bien fallu se rendre à l’évidence, cette salope de dentiste avait subtilisé le diamant. Je suis sorti plutôt déprimé de chez le dentiste, mais je me disais quand même, diamant ou pas diamant, ce diamant m’a sauvé la vie. Je suis vivant et je n’ai qu’à me remettre au travail, je m’en suis sorti mieux que tous les autres. Chose dite, chose faite je me suis mis dans le commerce et j’ai fait fortune. Et voilà que je retrouve mon diamant! »

Il paraît qu’il l’a fait monter sur une bague et ne l’a jamais quitté de toute sa vie.

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