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Faire repousser les dents: un traitement révolutionnaire

Cette article est une copie d’un article publié sur MSN, Je le retransmet tel que car je dois dire que là je suis un peu dépassé avec mes 89 ans…

Des scientifiques japonais, alors qu’on les pensait perdues à tout jamais après une infection ou une mauvaise chute, ont développé un traitement capable de faire repousser les dents. 

Les premiers résultats étant tellement bons, des essais vont pouvoir commencer sur des humains. Les tests ont, dans un premier temps, été réalisés sur des souris et puis sur des furets. L’expérience s’est avérée concluante puisque les scientifiques ont pu, à l’image des os après un traumatisme, entraîner la régénération de nouvelles dents. Des résultats si prometteurs (sans aucun effet secondaire), que le traitement, qui s’applique en intraveineuse, va être essayé sur des cobayes humains, rapporte le média belge 7sur7.

Un anticorps qui actionne les bons boutons

Le point de départ de l’expérience ? La génétique. “Chez l’humain, comme chez la plupart des mammifères, la régénération des dents est bloquée par le gène USAG-1.” souligne 7sur7. Ce gène, une fois la croissance de l’individu arrivée à son terme, entre en interaction avec d’autres protéines afin de bloquer l’activation de la protéine morphogénétique osseuse (BMP). Il s’agit-là d’“un ‘activateur de croissance’ spécifique qui fait pousser les dents”. Pour que de nouvelles dents voient le jour, il suffirait donc de désactiver ce fameux gène. C’est ce qu’a fait cette équipe de chercheurs japonais en développant un anticorps capable d’appuyer sur les bons boutons génétiques.

Des tests sur des cobayes humains 

Un test à grande échelle, comprenant 30 hommes (entre 30 et 64 ans) à qui il manque une molaire au moins, va être dirigé par l’hôpital universitaire de Kyoto. Les dentistes espèrent voir pousser de nouveaux “crocs” à l’ivoire brillant entre septembre 2024 et août 2025. Un deuxième test sera ensuite effectué sur des enfants âgés de 2 à 7 ans, “à qui il manque au moins quatre dents en raison d’une déficience dentaire congénitale, ce qui touche environ 1% de la population.” indique 7sur7. Enfin, une série de tests seront réalisés auprès d’adultes à qui il manque une à cinq dents, et souffrant d’édentulisme partiel en raison d’infections, de carences alimentaires ou encore à cause du tabagisme.

Une commercialisation en 2030

Les scientifiques évoquent la possibilité d’une commercialisation du traitement d’ici 2030. Malgré tout, continuons à prendre soin de ce trésor émaillé, rare et tellement utile, que sont les dents !

2030 cela me fera 95 ans…qui sait, peut être que je serais encore là pour voir ça!!! bien que ça ne me servira à rien: j’ai encore toutes mes dents…dommage que mon cœur ne soit pas aussi « béton » que mes dents!

Rajout:

Lecture complète originale sur Techno-Science

Des chercheurs japonais testent un traitement novateur visant à faire repousser les dents chez les adultes. Ce projet, mené par la start-up Toregem Bio Pharma, suscite beaucoup d’espoir, mais de nombreux obstacles restent à surmonter avant d’envisager une application généralisée.

En 2007, des chercheurs de Kyoto ont découvert que des souris présentant un nombre excessif de dents avaient un gène, appelé USAG-1, inactif. Katsu Takahashi, fondateur de Toregem Bio Pharma, et son équipe ont alors développé un anticorps pour inhiber cette protéine chez des animaux nés avec des dents manquantes, réussissant à leur faire pousser de nouvelles dents.

Le traitement, à ce jour, n’a été testé que sur des rongeurs. Les premiers essais cliniques humains commenceront en septembre, en partenariat avec l’hôpital Kitano à Osaka. Trente hommes, âgés de 30 à 64 ans, participeront à ces essais visant à vérifier l’absence de toxicité du traitement. Deux groupes seront formés: l’un recevra le médicament, l’autre un placebo. Ni les participants ni les médecins ne sauront qui reçoit quoi. L’hôpital Kitano a précisé que cette recherche vise uniquement les personnes souffrant d’agénésie dentaire congénitale, c’est-à-dire nées sans certaines dents.

L’agénésie dentaire touche entre 1 % et 9 % de la population française. Cette condition inclut l’hypodontie (absence de 1 à 5 dents), l’oligodontie (absence de plus de 6 dents) et l’anodontie (absence totale de dents). Ces anomalies sont souvent accompagnées d’autres affections génétiques. Si les premiers essais cliniques sont concluants, l’équipe envisage de tester le traitement sur des enfants de 2 à 7 ans présentant les mêmes troubles.

À long terme, Toregem Bio Pharma espère développer une thérapie accessible à tous les patients, même ceux ayant perdu des dents à cause d’accidents ou de maladies. Katsu Takahashi a exprimé son souhait que la régénération dentaire devienne une alternative aux prothèses et implants dentaires, en s’inspirant de certains animaux comme les requins ou les crocodiles, dont les dents repoussent continuellement.

En parallèle, d’autres équipes de chercheurs travaillent sur des approches différentes. Par exemple, Takashi Tsuji et son équipe font pousser des dents en laboratoire avant de les implanter. En France, Anne Poliard et Marjolaine Gosset de l’Université Paris Cité mènent des recherches sur la régénération dentaire à partir de cellules souches. Selon Marjolaine Gosset, bien que les résultats soient prometteurs chez les animaux, de nombreux défis restent à relever avant une application humaine, notamment la taille et la robustesse des dents régénérées.

Auteur de l’article: Cédric DEPOND

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